N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-10-11

no place to hide

Nous aurons toujours contre nous les imbéciles et les apparences.
(F.N. — PDBM §225)

cf. uni vers de l'imbécile
cf. (pré)jugé libre
cf. gauchehcuag droitetiord = gauchetiord ?

(pré)jugé libre

On est, chacun, à la fois fruit de ses aïeux et produit de son environnement. Quoi de plus ?
(O.K.)

Mais, pour la énième fois, on n'est pas vraiment libre d'être comme on est. On est conditionné, génétiquement, socialement, culturellement, biographiquement... on ne devient jamais que ce le milieu nous fait devenir, ou, plus exactement, ce que notre héritage génétique nous fait devenir (constamment) en réaction au milieu, c'est-à-dire aux rencontres (de toute nature : culture, lieux, apprentissages, personnes, gestes, comportements, maladies, incidents, accidents, tout). Ce par quoi [feu unetelle] est donc devenue celle qu'on a connue. Et pour la juger, il faudrait qu'elle fût libre d'avoir été ce qu'elle fut, que ce fût un choix, un libre-choix, or ce n'était pas le cas, comme ce n'est le cas de personne. Voilà qui forme à la tolérance.
On juge toujours quelqu'un parce qu'on le croit libre, d'être ce qu'il est et de faire ce qu'il fait ; pour mieux dire, on se permet de le juger dans l'exacte mesure de la liberté qu'on lui prête ; bien sûr, en se croyant libre soi-même d'être comme on est, différent de lui. (Je ferais d'ailleurs remarquer qu'ignorer ce mécanisme, ne pas en avoir conscience, n'est jamais qu'une preuve de plus qu'on n'est pas complètement libre, puisqu'alors on agit personnellement dans et à travers l'inconscience d'un mécanisme universel.)
Récemment je lisais encore cette phrase aberrante :
« comme [footballeur] musulman, j'ai le droit de décider de ne pas jouer contre des homosexuels car je ne partage pas leurs idées ». Illusion double, complète, selon laquelle l'homosexualité serait une idée qu'on décide d'avoir, qu'on choisit, de la même façon qu'on choisit... plutôt l'islam. Or, on peut parier que si cet homme-là, footballeur, était né et avait vécu mettons en Bretagne au début du XXème siècle, il ne se serait évidemment pas fait musulman, en aucun cas, alors même qu'il se croit libre de l'être aujourd'hui. C'est donc autre chose que nous-mêmes qui décide, pour nous, à travers nous, en notre nom pourtant : comme je l'ai dit, c'est la réaction dans un milieu, lui-même conditionné, de notre conditionnement génétique. Bref, on est conditionné, déterminé de toute part, d'amont en aval. Et on se croit libre ? Et donc libre de juger les autres ? En vertu de quoi ? De notre liberté supposée ; en fait, fantasmée, illusoire.
Bref, tout ça pour dire que les autres sont comme la vie, puisqu'ils en sont une pure manifestation, intégrale, et nous avec, naturellement : nous sommes la vie-même, c'est-à-dire sans explication. Sous-entendu : sans explication rationnelle, soit : humaine.
Bref, tout ça pour parler de [feu unetelle] ; et tenter de vous faire comprendre qu'il n'y a pas vraiment à lui en vouloir. Comprendre [unetelle], voire aimer [unetelle], c'est comprendre la vie, aimer la vie.
La vie, certes, rien ne nous oblige à l'aimer béatement — puisqu'on ne l'a pas demandée, déjà, pour commencer — ; mais dans ce cas, faire reproche à la vie-même, et non à certaines de ses manifestations, particulières — personnifiées, en l'occurrence.
(O.K.)

cf. la liberté ta soeur
cf. that isn't the question
cf. de la joie tragique
cf. va donc savoir