N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-10-20

le premier homme (con)venu

Et somme toute les gens ordinaires, les hommes de la rue le savent. Évidemment ils ne s'en font pas une idée très nette. On ne peut pas s'en faire une idée très nette. Mais ils se conduisent en tout cas comme s'ils le savaient très bien. Je me suis demandé souvent pourquoi ils regardent de si haut les hommes politiques et les grands auteurs. Par exemple, les grands conférenciers. Quand on songe à tous les efforts qu'a dû faire l'écrivain ou le conférencier, quand on songe combien c'est difficile et par instant décourageant de faire un livre ou une conférence, naturellement on trouve ça injuste. Mais la raison est très simple. C'est que l'homme politique ou le grand auteur est un homme qui ne supportent pas l'étrange, la terrible condition commune (que l'homme de la rue, lui, supporte très bien). Il cherche à s'en évader, à faire des projets : à force d'actions extraordinaires, ou de raisonnements admirables. (...) C'est une sorte de fuyard. (Et l'homme de la rue sent très bien cela.) (...) nous courons le grand risque, sitôt que nous écrivons ou nous parlons, d'être inégaux à nous-mêmes : de trahir le premier venu — que nous portons en nous.
(J.P.)
cf. philosofi!

vivre sans ailes

Et tous deux s'avouèrent qu'ils étaient las des philosophes. Tant de systèmes vous embrouille. La métaphysique ne sert à rien. On peut vivre sans elle.
(G.F.)

cf. au fond, claude minière, c'est moi