N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2013-10-24

k. kong pris

     Ce K[.] Kong n’a ni bite, ni couilles, ni seins. Aucune scène ne permet de lui attribuer un genre. Il n’est ni mâle ni femelle. Il est juste poilu et noir. Herbivore et contemplatif, cette créature a le sens de l’humour, et de la démonstration de puissance. Entre Kong et la blonde, il n’y a aucune scène de séduction érotique. La belle et la bête s’apprivoisent et se protègent, sont sensuellement tendres l’une vers l’autre. Mais de façon non sexuée.
    (…)
    K[.] Kong, ici, fonctionne comme la métaphore d’une sexualité d’avant le distinction des genres (…). K[.] Kong est au-delà de la femelle et au-delà du mâle. Il est à la charnière, entre l’homme et l’animal, l’adulte et l’enfant, le bon et le méchant, le primitif et le civilisé, le blanc et le noir. Hybride, avant l’obligation du binaire. L’île de ce film est la possibilité d’une forme de sexualité polymorphe et hyperpuissante. (…)
    Quand l’homme vient la chercher, la femme hésite à le suivre. Il veut la sauver, la ramener dans la ville, dans l’hétérosexualité hypernormée. La belle sait qu’elle est en sécurité auprès de K[.] Kong. (…) Ce avec quoi elle avait des affinités. Son choix de l’hétérosexualité et de la vie en ville, c’est le choix de sacrifier ce qui en elle est hirsute, puissant, ce qui en elle rit en se frappant la poitrine. Ce qui règne sur l’île. (…)
    Dans la ville, K[.] Kong écrase tout sur son passage. (…) La bête cherche sa blonde. Pour une scène qui n’est pas érotique, mais relève plutôt de l’enfance : je te tiendrai dans ma main et nous patinerons ensemble (…). (…) Il n’y a pas ici de séduction érotique. Mais un rapport sensuel évident, ludique, où la force ne fixe pas de domination. K[.] Kong, ou le chaos d’avant les genres.
    Puis les hommes en uniforme, le politique, l’État interviennent pour tuer la bête. (…) C’est leur nombre qui permet d’abattre la bête. Et de laisser la blonde seule, prête à épouser le héros.
(…)
    Ensuite, alors, la belle a suivi son beau. (…) Elle se met sous la protection du plus désirant, du plus fort, du plus adapté. Elle est coupée de sa puissance fondamentale. C’est notre monde moderne.
(V.D.)

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